Traitement de l’infertilité
Conseils donnés au couple en cas d’infertilité
Le bilan de la baisse de fertilité du couple hétérosexuel est essentiel. Il est analysé par une équipe de médecins. Il permet d’évaluer le délai souhaitable pour une prise en charge, les chances de conception naturelle et propose une prise en charge de l’infertilité, adaptée au couple.
En l’absence d’anomalies constatées lors du bilan, le but est de rassurer le couple et de dédramatiser la situation.
En cas d’anomalies du bilan de fertilité et quel que soit le projet thérapeutique, le médecin propose, si nécessaire, une meilleure hygiène de vie.
Arrêter de fumer et cesser la prise de drogues, si besoin
Le sevrage tabagique de la femme est souhaitable car le tabac diminue la fertilité naturelle et a un effet négatif en cas de FIV (fécondation in vitro). De même, le sevrage tabagique est recommandé chez l’homme avant toute AMP (aide médicale à la procréation).
L’arrêt de prise de drogues : cannabis, héroïne, cocaïne, hallucinogènes est indispensable.
Atteindre ou garder un poids satisfaisant
- La perte de poids en cas d’obésité : l’obésité diminue les chances de grossesse, altère les résultats des fécondations in vitro et augmente le risque de complications lors de la grossesse.
- Le retour à un poids normal en cas de maigreur excessive chez la femme.
Avoir des rapports sexuels selon une fréquence adaptée
Une fréquence de un jour sur deux pendant la période de fertilité assure les meilleures chances de fécondité. Des rapports sexuels quotidiens n’augmentent pas les chances de conception.
Adopter une alimentation saine
Il est proposé à la femme d’adopter un régime alimentaire équilibré et de diminuer sa consommation de café (ou équivalent en caféine apporté par d’autres boissons) si la consommation est supérieure à 5–6 tasses par jour (surtout si elle est associée à la consommation de tabac).
Avoir une activité physique au quotidien dans un environnement sain
- La femme doit éviter les exercices physiques intenses, mais peut conserver une activité physique régulière.
- Pour l’homme : il est recommandé d’éviter de porter des pantalons trop serrés qui compriment les testicules provoquant une augmentation de la température testiculaire nuisible à la production des spermatozoïdes.
- Il est recommandé d’éviter l’exposition aux pesticides et polluants organo-chlorés.
Le traitement médical de l’infertilité
Le traitement médical prend en charge une maladie pouvant être responsable d’une baisse de la fertilité (IST par exemple) ainsi que les troubles de l’ovulation.
Le traitement d’induction ovarienne ou de stimulation ovarienne est utilisé en cas de troubles de l’ovulation (comme par exemple dans le syndrome des ovaires polykystiques). Il consiste à provoquer l’ovulation avec des médicaments. En pratique, la prise d’un médicament, comme le citrate de clomifène, stimule et déclenche une ovulation.
En présence d’un fibrome de l’utérus, une embolisation des artères utérines peut être proposée.
Le traitement chirurgical de l’infertilité
Il est envisagé lorsque la baisse de fertilité est due à une cause “opérable” :
- fibrome utérin (myomectomie),
- malformation de l’utérus,
- obstruction d’une trompe de Fallope,
- endométriose,
- chirurgie ovarienne par « drilling » en cas de syndrome des ovaires polykystiques. Elle consiste à effectuer des micro-perforations dans la couche superficielle des ovaires afin d’obtenir des ovulations normales et des grossesses spontanées. Ce type de chirurgie permet un rétablissement des ovulations dans environ 50 % des cas,
- varicocèle (dilatation d’une veine au niveau d’un testicule)…
Le recours à l’assistance médicale à la procréation (AMP)
En cas d’échec des traitements médicaux ou chirurgicaux entrepris ou d’emblée dans certaines situations d’infertilité, une assistance médicale à la procréation (ou procréation médicalement assistée) est proposée.