La reprise de la sexualité après l’accouchement

Il n’y a pas de notion d’obligation dans la reprise de rapports intimes. Ce n’est donc pas ce qu’il « faut » faire mais ce que le couple « veut » ou « souhaite ».

En cas de déchirure ou d’épisiotomie, attendre que la plaie soit cicatrisée. Cela peut être vérifié par la sage-femme ou par le médecin au plus tard à la visite postnatale.

En cas de césarienne, la plaie interne sur l’utérus ne cicatrise qu’en 3 semaines à 1 mois, il est donc recommandé d’y aller tout doucement.

Rapport intime ne rime pas obligatoirement avec pénétration. Le couple peut aussi, pendant un certain temps, trouver d’autres moyens de se donner du plaisir.

Si certains couples, magazines, ou articles vantent une reprise de la sexualité très rapidement après un accouchement avec beaucoup de plaisir ou d’épanouissement, ce n’est globalement pas ce que l’on entend en consultation ;-). Donc, pas de panique si vous ne vous retrouvez pas dans ces schémas.

En pratique, les couples attendent entre 6 semaines et plusieurs mois. De nombreuses cultures interdisent les rapports sexuels pendant 40 jours après l’accouchement, cela peut peut-être permettre au couple de ne pas se poser la question avant, ni de ressentir une quelconque pression. 

Lorsqu’une femme a eu une déchirure ou une épisiotomie, qui entraîne des points de sutures, elle peut ressentir des douleurs lors de la reprise des rapports sexuels. Des situations très fréquentes mais qu’il ne faut pas considérer comme normales.

Prenez un rendez-vous chez une sage-femme ou un gynécologue pour trouver une solution. La cicatrice peut être rigide et il faudra masser la zone pour retrouver de la souplesse.

L’utilisation de lubrifiant peut aussi être utile car en cas d’allaitement par exemple l’imprégnation hormonale peut entraîner une sécheresse vaginale. 

Ne pas hésiter également à avoir recours à des probiotiques pour restaurer la flore vaginale.

La baisse du désir arrive aussi très souvent après un accouchement. La naissance d’un enfant est un grand chamboulement émotionnel et physique qui peut perturber la sexualité. Le manque de sommeil peut aussi provoquer une baisse de libido. Mais rassurez-vous, rien n’est définitif.

Cette baisse du désir est le plus souvent transitoire, et ce qui est vrai aujourd’hui n’est pas vrai demain ! 

Elle peut également venir du partenaire. Des situations qui s’expliquent également par la fatigue de son côté, mais il est aussi possible pour le conjoint de ressortir assez bouleversé d’un accouchement. Si la situation perdure, surtout, il faut réussir à en parler au sein du couple, et ne pas hésiter, si le dialogue ne suffit pas, à faire intervenir un tiers, un sexologue ou une sage-femme.

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