Outils de gestion des contractions : alternatives à la péridurale
De plus en plus de femmes se posent la question d’avoir ou non recours à la péridurale et des options dont elles disposent. Les possibilités sont variées alors faisons le point ensemble sur les différentes alternatives à la péridurale existantes.
En tout premier lieu une vraie préparation et un accompagnement sont des outils essentiels.
Comprendre ce qu’est une contraction, envisager d’être active, de la laisser accompagner le bébé vers sa naissance, positiver ce cheminement et avoir des clés pour aborder le travail, une boîte à outils 😉
Le travail peut être vu comme une épreuve d’endurance et l’on peut donc s’y préparer. Être bien accompagnée contribue énormément à la réussite dans son projet.
Les différentes alternatives à la péridurale
L’hypnose
Méthode naturelle plébiscitée au moment de l’accouchement. La femme, au moment d’accoucher, se trouve dans un état second et partiellement déconnectée de ce qu’il se passe. Le thérapeute va inciter la future mère à se concentrer sur des images et non sur la douleur des contractions par exemple. Par contre, une préparation spécifique doit être suivie en amont pour que l’hypnose fonctionne le jour J.
Cette technique permet d’atteindre un état de relaxation tellement profond qu’il devient possible d’utiliser pleinement nos ressources pour surmonter les craintes et augmenter notre résistance à la douleur.
L’acupuncture
L’acupuncture est directement issue de la médecine traditionnelle chinoise.
De fines aiguilles sont placées en des points stratégiques et énergétiques du corps. Grâce à l’acupuncture, les douleurs liées aux contractions sont largement atténuées.
Les autres avantages de l’acupuncture sont :
– une réduction du temps de travail
– une descente du bébé stimulée
– une sensation de détente et de sérénité pour la mère
– une action bénéfique sur le col : dilatation plus rapide
Il est possible d’apprendre à utiliser des points d’acupression en préparation à la naissance.
L’homéopathie
Grâce à l’homéopathie, la durée de l’accouchement sera réduite et la dilatation du col accélérée. Pour autant, cette alternative naturelle ne va pas réellement agir sur la douleur mais plutôt sur le stress et l’anxiété liés à l’accouchement. La future mère se sent plus en confiance le jour J et prête à vivre son accouchement. L’homéopathie est compatible avec d’autres méthodes pour accoucher naturellement.
La sophrologie
Méthode douce basée sur la respiration et la relaxation, la sophrologie offre de nombreux avantages à la future mère le jour de l’accouchement :
– contrôle de soi : du corps et de l’esprit
– concentration, méditation et contemplation
– maîtrise du souffle au moment des contractions
– lâcher-prise pour mieux récupérer
Le chant prénatal
Chanter, c’est faire appel à sa respiration. C’est aussi maintenir sa bouche ouverte ce qui permet au corps entier de se décrisper. La technique du chant prénatal exige que l’on mobilise son souffle pour solliciter, détendre ou faire vibrer différentes parties du corps (comme le diaphragme ou le périnée) qui seront impliquées dans le processus de l’accouchement.
L’accouchement dans l’eau
Certaines maternités ou maisons de naissance proposent aux mères d‘accoucher dans l’eau. C’est une façon d’accueillir l’enfant dans un milieu relaxant, qui permet de soulager les douleurs et qui aide à la dilatation. La chaleur de l’eau aura également comme effet de réduire le stress, détendre les muscles et atténuer les sensations de courbatures. Dans l’eau, la sensation de poussée vers le bas est atténuée. On peut y accoucher ou y passer du temps pendant le travail et varier les outils de gestion des contractions.
Le protoxyde d’azote
Le protoxyde d’azote est constitué pour moitié de protoxyde d’azote et d’oxygène. Ce mélange gazeux est totalement inoffensif pour le bébé et la mère. La douleur est perçue différemment au moment de l’accouchement. L’équipe obstétricale donne un masque à la mère qui le pose sur son visage et inhale ce gaz relaxant au moment des contractions. Au pic de la contraction, le gaz procure des effets en seulement 45 secondes. La femme ne s’endort pas, puisque le protoxyde d’azote n’est pas un anesthésique, mais un gaz hilarant. De fait, l’accouchement se passe dans l’euphorie et non dans la douleur.
Le morphinique intraveineux
S’il est impossible de proposer une péridurale à une femme qui souhaite accoucher par voie basse, on pourra lui injecter un médicament à base de morphine qui a une durée d’action dite de “demi-vie courte” : il agit très rapidement et sur un temps très court, soit 4 minutes. Son grand intérêt, c’est que l’enfant à la naissance n’aura pas de trace de cette morphine dans le sang.
A l’aide d’une pompe, ce sont aux femmes de gérer leur douleur et de s’administrer les doses au moment où elles en ressentent le besoin.