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GrossesseL’hyperémèse gravidique
L’hyperémèse gravidique

L’hyperémèse gravidique

Les nausées et vomissements sont malheureusement très fréquents en début de grossesse et touchent environ 70% des femmes enceintes au cours du 1er trimestre mais, dans de rares cas, ils deviennent tellement fréquents et incoercibles que vous pouvez avoir du mal à vous hydrater, vous alimenter et à prendre du poids, ce qui peut entraîner une hospitalisation : il s’agit de l’hyperémèse gravidique

En cause, l’hormone bêta HCG, la fameuse hormone de grossesse secrétée par le corps en grande quantité dès le début de la gestation. 

L’hyperémèse gravidique – hyperemesis gravidarum en latin – est une forme sévère de nausées et vomissements pendant la grossesse, qui va affecter 1 à 2 % des femmes enceintes. 

Cette pathologie survient entre la 4ème et la 8ème semaine d’aménorrhée et s’atténue dans la plupart des cas à partir du deuxième trimestre de grossesse. 

Les causes exactes ne sont pas connues à ce jour, même si certains facteurs semblent la favoriser. Parmi eux, des taux d’hormones plus élevés que la moyenne (beta HCG mais aussi œstrogènes), les habitudes alimentaires, des stimulations sensorielles (comme la lumière des écrans) ou une grossesse gémellaire.

Des études montrent que des antécédents de migraines, des vomissements lors d’une précédente grossesse, un âge supérieur à 35 ans ou encore le tabagisme favorisent la survenue de cette maladie. Le facteur héréditaire semble également entrer en compte : vous êtes plus à risque d’en souffrir si votre mère ou une autre personne de votre famille en a elle-même souffert. 

Conséquences de l’hyperémèse gravidique

Les femmes atteintes d’hyperémèse gravidique sont souvent confrontées aux problèmes suivants :

– Une perte de poids, parfois importante, liée à la difficulté à s’alimenter ; 

– Une déshydratation et des troubles ioniques (pertes de sel, de chlore, de potassium…) ; 

– Une carence en vitamines

– Une dégradation de la santé bucco-dentaire, provoquée par l’acidité des vomissements qui attaque l’émail des dents ; 

– Une œsophagite, c’est-à-dire une brûlure de l’œsophage provoquée par les reflux.

À cela s’ajoute bien sûr une dimension psychologique : la fatigue physique et morale peut s’installer, au même titre qu’un état dépressif et l’impression de ne jamais en voir le bout…

Une bonne nouvelle toutefois à garder en tête : bébé, in utero, ne semble pas sensible à ces vomissements incoercibles. Toutefois, plus la perte de poids est importante, plus le fœtus est exposé à un risque de retard de croissance intra-utérin. C’est pourquoi les futures mamans souffrant d’hyperémèse gravidique bénéficient d’un suivi médical plus poussé, et sont parfois hospitalisées pour calmer les vomissements.

Traitement de l’hyperémèse gravidique

Dans un premier temps, il faudra modifier la façon de s’alimenter. En fractionnant les repas – manger en petites quantités – vous facilitez le travail de digestion et en supprimant les aliments épicés, trop gras, trop sucrés, aux odeurs trop marquées qui peuvent déclencher les vomissements vous pouvez améliorer les choses 

Il en est de même pour les aliments réputés favoriser les reflux, comme les agrumes, les tomates, le café, le thé ou encore le chocolat. 

S’hydrater régulièrement et en quantité suffisante est également très important ! Les tisanes notamment à base de gingembre peuvent être une bonne alternative à l’eau. 

On conseille également aux femmes enceintes qui souffrent de nausées de se reposer le plus possible car la fatigue peut accentuer les vomissements. Les environnements calmes (sans ordinateur, smartphone, télé…) sont à privilégier. Un arrêt de travail peut être nécessaire le temps que les choses rentrent dans l’ordre.

Dans les cas les plus sévères – si la femme enceinte perd plus de 5% de son poids d’origine et ne parvient plus du tout à s’alimenter et à boire – une hospitalisation pendant quelques jours peut être nécessaire. Une réhydratation par voie intraveineuse sera mise en place, avec l’administration de vitamines et de certains médicaments. 

Des traitements par antiémétiques pour stopper les nausées interviendront en complément, et dans les cas les plus sévères des neuroleptiques pourront être prescrits. 

Dans tous les cas, gardez en tête que le plus souvent les nausées et vomissements s’arrêtent d’eux-mêmes vers le 4ème mois, de quoi envisager (enfin) sereinement votre grossesse et focaliser toute votre attention sur ce bébé qui grandit !

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