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GrossesseLa grossesse molaire
La grossesse molaire

La grossesse molaire

La grossesse molaire provient d’une anomalie lors de la fécondation. Bien que le test de grossesse soit positif, la grossesse ne pourra pas être menée à son terme. Quelles sont les causes de cette anomalie ? Comment détecter une grossesse molaire ? Quels sont les traitements possibles ? Est-il possible de tomber enceinte après une grossesse molaire ? 

La grossesse molaire ou môle hydatiforme qu’est-ce que c’est ?

Aussi appelée môle hydatiforme, la grossesse molaire est une grossesse non viable. Il s’agit d’une maladie trophoblastique gestationnelle. Ce type de pathologie de grossesse concerne les cellules qui constituent la couche entourant l’embryon, appelée trophoblaste.

Il en existe deux types : grossesse molaire complète et grossesse molaire partielle. Elle résulte d’une anomalie lors de la fécondation. La constitution génétique de l’œuf est incomplète. Lorsqu’elle se produit, la fausse couche est inévitable. Les symptômes de grossesse vécus peuvent être beaucoup plus intenses. L’utérus se développe souvent plus rapidement que dans une grossesse classique.

Dans de rares cas, la môle hydatiforme envahit les tissus voisins, on parle de choriocarcinome.

Quelles sont les causes d’une grossesse molaire ?

Dans le cas d’une môle hydatiforme complète, l’anomalie provient de l’ovule. Celui-ci ne contient pas de noyau. Il peut y avoir un ou deux spermatozoïdes.

Le placenta se développe, et l’absence de l’embryon est remplacée par une multitude de kystes. Ces derniers sont détectés dès la première échographie.

Dans le cas d’une môle hydatiforme partielle, l’ovule est fonctionnel et possède tous les chromosomes de la mère. L’anomalie provient du fait qu’il y a deux spermatozoïdes ou un spermatozoïde anormal.

L’embryon est bien présent, mais sa constitution est déficiente.

Quels sont les symptômes ?

Lors d’une grossesse molaire complète ou partielle, les symptômes ressentis sont les mêmes que lors d’une grossesse classique. La différence se trouve dans le degré d’intensité des symptômes, dû au développement plus rapide de l’utérus en raison d’une prolifération anormale du trophoblaste. La femme enceinte peut donc ressentir :

  • Des nausées et vomissements sévères, plus intenses que les nausées matinales classiques
  • Des saignements vaginaux importants pouvant provoquer une anémie
  • Des pertes vaginales incluant des résidus de tissu gluant
  • Une fausse couche spontanée peut se produire

Dans certains cas, la grossesse molaire ne présente aucun symptôme. C’est lors de la première échographie que la môle hydatiforme est alors diagnostiquée.

Les complications possibles

Dans de très rares cas, la môle hydatiforme peut provoquer une tumeur trophoblastique gestationnelle. Son apparition est due à un résidu de tissu molaire qui envahit l’utérus et se transforme en tissu tumoral plus ou moins invasif. Il y a alors un risque de propagation au niveau des organes adjacents.

Un taux d’hormone Chorionique Gonadotrope (HCG) trop élevé permet de détecter une tumeur trophoblastique. Selon son degré d’avancée, une chimiothérapie peut être entamée.

Le diagnostic

Dans la majorité des cas, la grossesse molaire est rapidement détectée. Après un examen des symptômes, en cas d’utérus anormalement développé, le médecin va prescrire une analyse du taux d’HCG. Celle-ci permet de constater le taux surélevé qu’induit la môle hydatiforme.

Si tel est le cas, une analyse de sang est ensuite réalisée afin de détecter un éventuel excès d’hormones thyroïdiennes, appelée hyperthyroïdie.

Enfin, une échographie est effectuée pour confirmer la présence d’une môle hydatiforme.

Quel traitement ?

Après diagnostic d’une môle hydatiforme partielle ou complète, une interruption médicale de grossesse (IMG) est programmée. Durant l’opération, le chirurgien va retirer la môle par dilatation du col et exécuter un curetage par aspiration.

Des examens sont ensuite effectués pour vérifier que la môle a été totalement évacuée.

Une mesure des taux sanguins est effectuée régulièrement après l’aspiration pour vérifier le taux d’hormone Chorionique Gonadotrope. 10 semaines après l’interruption médicale de grossesse (IMG), le taux est censé revenir à la normale. Une échographie de contrôle est réalisée systématiquement pour vérifier que la môle a bien été retirée entièrement.

Des examens supplémentaires permettent de s’assurer que la môle ne s’est pas propagée. 

Dans de rares situations, si la môle hydatiforme a touché d’autres organes, une chimiothérapie peut s’avérer nécessaire.

Tomber enceinte après une grossesse molaire

Dans la majorité des cas, la grossesse molaire ne se produit qu’une fois. Le risque d’enchaîner une seconde grossesse molaire est très faible. Les probabilités oscillent entre 0,5% et 1%.

En cas de grossesse molaire complète, il est recommandé d’attendre 6 mois après l’ablation de la môle. Durant ce laps de temps, un suivi du taux d’HCG est effectué chaque mois.

En cas de grossesse molaire partielle, il est recommandé d’attendre 3 semaines après l’aspiration de la môle. Des analyses de sang permettent de confirmer la rémission totale. 

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