Les pleurs de bébé
Quand notre bébé pleure, on ne sait pas toujours comment s’y prendre pour l’apaiser. Comprendre les pleurs de son bébé peut aider à mieux y répondre.
Les bébés nous expriment leurs besoins avec leurs mimiques, leurs gestes, leur voix, mais aussi avec des pleurs. Un bébé ne pleure donc pas pour nous embêter, ou par caprice, mais parce qu’il a besoin de quelque chose : c’est une de ses façons de demander notre attention.
Que l’on se rassure, la plupart du temps, les pleurs n’indiquent pas un problème de santé. Mais parfois, notre bébé peut aussi pleurer parce qu’il a mal quelque part. En général, on finit par reconnaître ce type de pleurs. Ils s’accompagnent d’autres signes comme un ventre tendu, un bébé qui se tortille ou au contraire ne bouge pas comme d’habitude, qui ne mange pas ou ne dort pas, qui se frotte l’oreille, vomit, ou a de la fièvre…. Si c’est le cas on n’hésite pas à appeler le médecin, voire les urgences s’il y a des signes inquiétants.
On entend parfois qu’il faut laisser pleurer bébé pour qu’il se calme tout seul. C’est une idée fausse ! Quand il pleure, il a besoin que ses parents répondent rapidement et calmement. On peut le prendre dans ses bras, le consoler et répondre au besoin qu’il a voulu exprimer.
Grâce à cette réaction, votre bébé se sent aimé et en sécurité, il prend confiance en vous, en lui. Cette confiance lui crée des repères et l’aide à se construire. En plus, on se rend souvent compte que bébé est plus facile à calmer quand on réagit dès qu’il commence à pleurer.
Pour l’apaiser, mieux vaut être d’abord soi-même tranquille et calme. Si on se sent énervé, on peut prendre un petit temps pour soi avant de s’occuper de lui. On peut chercher à comprendre pourquoi il pleure. Il peut avoir faim, sommeil, chaud, mal quelque part ou la couche pleine. A force d’observer son bébé, on pourra reconnaître ses pleurs, et répondre au besoin qu’il exprime.
La plupart du temps il a simplement besoin de réconfort, de tendresse et d’attention. Le prendre tendrement contre notre poitrine, en l’entourant doucement de nos bras et de nos mains, permet souvent qu’il se sente en sécurité et commence à s’apaiser.
On peut aussi, par exemple, essayer de :
- Le bercer, lui faire un câlin.
- Rechercher un environnement calme et diminuer les sources de lumière.
- Lui parler ou chanter doucement, tendrement.
- Le masser, le caresser.
- Le placer en peau à peau contre nous s’il est tout petit.
- Bouger avec lui ou le promener.
- Le placer à plat ventre sur notre avant-bras, son dos contre notre ventre, sa tête dans le creux de notre coude et notre main entre ses jambes. C’est souvent une position apaisante pour le petit bébé, et qui peut le soulager en cas de mal de ventre.
On peut parfois être exaspéré et, malgré tout notre amour pour notre bébé, penser à le secouer pour qu’il arrête de pleurer. Il n’y a pas de honte à se sentir dépassé par la situation, envahi par les émotions négatives, à perdre ses moyens et avoir ce type de pensées.
Mais secouer bébé peut le laisser handicapé à vie, voire le tuer. Pour éviter les drames, et si personne n’est là pour prendre le relai, le bon réflexe est de se mettre en retrait pour se calmer soi-même. Pour cela, on commence par le mettre en sécurité dans son lit, en le couchant sur le dos et sans objet autour de lui. Puis on s’isole un moment en essayant de se concentrer sur la respiration jusqu’à ce qu’elle devienne plus régulière et ralentisse. On peut aussi bouger un peu, faire quelques pas ou quelques mouvements. Ou simplement prendre un grand verre d’eau… L’important, c’est de se consacrer un moment à soi-même, pour retrouver ses esprits.
Quand c’est possible, on passe le relais à l’autre parent, ou à un autre adulte. On peut aussi essayer de parler à un proche ou un voisin en qui on a confiance pour obtenir un soutien.
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