La diversification alimentaire : quelques repères

La diversification alimentaire pour votre bébé n’est pas qu’un simple éveil gustatif. Elle permet également de stimuler de nouveaux sens comme la vue, l’odorat ou encore le toucher. 

De sa naissance à ses 4 mois révolus, votre bébé ne doit être nourri que de lait maternel ou infantile. C’est après cet âge que, petit à petit, on peut intégrer certains produits à son alimentation mais jusqu’à ses 1 an le lait restera l’aliment de base.

Ce passage du biberon à l’assiette est un grand changement dans la vie du bébé. Il est donc important d’y aller progressivement et de bien respecter l’âge du nourrisson et les aliments qu’il peut manger.

Il est possible d’introduire tous les groupes d’aliments, y compris les aliments réputés allergènes, dès le début de la diversification alimentaire, c’est-à-dire entre 4 et 6 mois. Le bon moment pour démarrer est le bon moment pour votre bébé, quand il est prêt, intéressé.

De 4 à 6 mois : purées et compotes

• Les légumes :

En complément de son alimentation au lait, vous pouvez dès 4 mois introduire des légumes, sous forme de purée (par exemple carotte, courgette, blancs de poireaux, avec éventuellement un peu de pomme de terre pour lier le tout).

Privilégiez un légume par jour pour que votre bébé prenne le temps de goûter chaque aliment et d’en apprécier ses saveurs. Quand une saveur a été introduite seule 3-4 fois (pas forcément 3 fois de suite), il est possible de l’associer à des herbes aromatiques ou autre légume.

On débute souvent la diversification alimentaire au repas du midi, votre bébé sera moins fatigué.

• Les fruits :

L’introduction des fruits se fait juste après celle des légumes, car l’enfant a plus d’appétence pour le sucré donc, si on commence directement avec des compotes, il peut accepter moins bien les légumes.

Il faut, tout comme pour les légumes, en faire, cette fois, une compote bien lisse. L’idéal pour les fruits comme pour les légumes, est de les choisir bios, locaux et de saison.

• Les protéines :

L’introduction des protéines se fait environ 1 mois après en commençant par 10 grammes / jour (jusqu’à 1 an) de viande blanche ou rouge mixée (à intégrer dans la purée par exemple). Les poissons maigres et gras et les œufs durs peuvent aussi s’inviter au menu de votre enfant. Attendre plus tard pour les coquillages.

On peut varier sur la semaine poisson / viande/ oeuf / protéines végétales (légumineuses).

• Les produits laitiers et matières grasses :

Mis à part le lait qu’il faut continuer à donner, vous pouvez introduire les yaourts et fromages blancs, sans crème, sans fruit, sans sucre ajouté. Les fromages pasteurisés sont également possibles.

De même, il faut commencer à inclure des matières grasses en petite quantité comme le beurre non cuit, la crème ou des huiles végétales non raffinées, toujours en petites quantités.

On peut proposer aussi les oléagineux (purées ou poudres).

• Les féculents : 

Environ 1 mois après le début de la diversification, on peut introduire toutes les céréales. Alterner avec ou sans gluten à partir de 6 mois. Privilégier les céréales infantiles natures ou saveur légume dans le biberon. Tous les féculents peuvent eux être proposés au repas.

• Les sucres rapides :

Ne sont PAS NÉCESSAIRES. Les introduire à l’âge le plus tardif possible et de manière limitée.

Les interdits sont viandes, poissons et produits de la mer crus, les fromages au lait cru et le miel jusqu’à 1 an. Ainsi que le sel et le sucre.

Les allergènes à introduire dès le démarrage un par un et au moins 3 fois de suite :

Arachide / Oeufs / Lait de vache / Crustacés / Fruits à coques

Céréales avec gluten / Grains de sésame / Mollusques / L’alpha-galactose (présent dans les viandes de mammifère) / Lait des petits ruminants / Kiwi / Céleri / Moutarde / Soja / Sarrasin / Pignon de pin / Pois / Lentilles

A partir de 8-9 mois au plus tard :

Il faut passer de l’aliment mixé à écrasé. Le but est de faire découvrir une nouvelle consistance à votre bébé pour qu’il puisse commencer à mastiquer des petits morceaux. Sa déglutition est alors plus développée, il aura donc moins de mal à avaler des petits bouts.

Les légumes, les fruits mais aussi les protéines peuvent maintenant être écrasés, hachés. 

On tend vers l’autonomie et, au plus tard à 1 an, on laisse manger, toucher, découvrir seul.

Quel que soit l’âge du nourrisson, rappelez-vous qu’il faut manger à heures fixes, équilibrer les repas et ne pas oublier de faire du repas un moment de plaisir !

Introduire de nouvelles textures et des goûts.

Ne pas hésiter à proposer un aliment jusqu’à 10 fois, un bébé peut avoir besoin de temps pour l’apprécier !

Faire confiance à l’appétit de l’enfant et être attentif aux signes de rassasiement. 

Ne pas forcer un enfant à manger.

Être attentif à l’environnement du repas, en évitant notamment la présence d’écrans.

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